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La publi-exposition

Ce nouveau genre d’exposition se situe entre évènement culturel et opération publicitaire. Elle participe volontairement à une stratégie de communication des entreprises. On pourrait penser qu’elle constitue une tromperie pour le visiteur.

 

Un bon exemple : l'exposition AIRFRANCE

 

 

La publi-exposition a été créée sur le modèle du « publi-reportage ». Elle en épouse les principes en l’appliquant au monde culturel et aux musées.

Dans le domaine de la presse, le publi-reportage qualifie une publicité payée par l’annonceur. Il est représenté sous la forme d’un article pour faire la promotion d’une marque. La pratique est légale. Seulement, la loi veut que le lecteur puisse identifier la nature de l’article.

 

Calquée sur ce modèle, la publi-exposition serait une exposition qui mettrait en scène une marque ou une entreprise, sans objectivité scientifique et avec une telle mise en avant qu’elle ressemblerait à une opération publicitaire. C’est une pratique qui n’est pas encore réglementée. C’est la grande tendance du moment. Les marques recherchent des financements privés pour augmenter leur recette. Elles souhaitent créer des évènements susceptibles d’attirer l’attention du public. Certaines entreprises choisissent donc l’art.

Les expositions permettent par la médiatisation d’attirer l’attention sur la marque.

C’est un phénomène qui est tout de même en contradiction avec les règles déontologiques de l’ICOM, le conseil international des musées. Un musée doit savoir rester totalement neutre vis-à-vis des sujets qu’il traite.

 

Les grandes entreprises ont bien compris l’enjeu et les bénéfices de ce type d’opération : publicité gratuite, déduction fiscale et ancrage patrimonial de leur image. Elles font oublier qu’elles sont avant tout des sociétés commerciales dont le but n’est pas de produire de l’art mais bien de vendre des produits. 

 

 

Manon Van Cuinebrouck

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